Nicolas Boulard au château de Mons
Le château de Mons
Le château de Mons est situé à 12 km de Condom, dans la commune de Caussens.
On y accède, au bout d’une majestueuse allée bordée de chênes centenaires, par un grand portail en plein cintre encadré de deux échauguettes sur pied. La haute tour rectangulaire dans l’encoignure droite, construite au XVIe siècle, loge le grand escalier et le vestibule. Edifié en 1285 par Edouard 1er d’Angleterre, le château est situé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Après être passé entre les mains de plusieurs propriétaires, il fut acheté par la Chambre d’agriculture du Gers en 1963 et est devenu le Conservatoire de la tradition et du savoir-faire gascon. Avec son centre de formation professionnelle pour adultes, il est la vitrine départementale de l’agriculture gersoise. Il assure aussi la conservation des vieux cépages. Cette vaste propriété de 64 ha constitue aujourd’hui le domaine expérimental le plus original de la Région Midi-Pyrénées. C’est ici que s’effectuent tous les travaux de la sélection de la vigne et s’élaborent les produits de notre terroir.
Le château est actuellement un gîte d’hébergement de groupes, prestigieux, convivial et chaleureux avec une restauration de tradition. Il propose des journées découverte des secrets de vinification de ses vins, armagnacs et flocs de Gascogne de même que des initiations à la viticulture, à l’œnologie et à la distillation de l’armagnac. Il organise des animations : ateliers culinaires, activités sportives et culturelles, événements (mariages, colloques, stages, etc.).
Dans les chais, on découvre, surpris, un univers magique où se mêlent la sérénité des lieux sombres et la puissance ambrée du processus de transformation du jus de raisin en alcool subtil. Dès novembre, le maître de chai et le bouilleur de cru commencent la distillation à l’alambic. La visite se termine dans les salles d’exposition, de dégustation et de vente. En face des chais, on aperçoit le parc, grand espace arboré de belles essences anciennes.
A l’arrière, sur la façade sud, une porte de bois garde secrète une toute petite chapelle aux murs et au plafond peints en bleu. A mi-terrasse un magnifique escalier de pierre descend vers la nouvelle salle Espace Congrès, nichée sous l’esplanade et se fondant dans le paysage grâce à son toit et ses murs végétalisés. Ce nouvel espace, tout de verre et d’acier, terminé en 2014, est destiné à des congrès et des séminaires qui peuvent s’appuyer sur du matériel à la pointe de la technologie.
Nicolas Boulard
Né en 1976 à Reims, Nicolas Boulard a suivi le post-diplôme en réseau à l’Ecole des beaux-arts de Marseille en 2003, après avoir obtenu ses DNAP et DNSEP à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg.
La singularité de la démarche artistique de Nicolas Boulard tient dans son intérêt pour le vin et ses modes de production – un contexte que l’artiste connaît précisément par sa propre histoire familiale. Ses œuvres témoignent de ses connaissances sur les systèmes de la viniculture, dont il propose une relecture et une représentation en rupture avec la tradition.
Nicolas Boulard a notamment été en résidence au Domaine départemental de Chamarande (2009), au FRAC Alsace (2004, suivie d’une exposition monographique en 2012), à Sapporo au Japon (2005) et au Centre d’art Albert-Chanot à Clamart (2013). Il a participé à un projet hors les murs du Parc Saint-Léger à Pougues-les-Eaux (2011) et a exposé au FRAC Champagne-Ardennes (2009), au MoMa de San Francisco (2010), au Micro Onde à Vélizy-Villacoublay (2011), au CNEAI-Paris (2011), à la Monnaie de Paris à l’occasion de la Nuit des musées en 2012…
Solera
Nicolas Boulard a choisi de mettre en valeur les différents usages du château via un itinéraire à travers des lieux essentiels.
Ainsi flotte un drapeau jaune troué dans la cour d’honneur, portant les couleurs de l’artiste. Dans une salle de restauration, un collage représentant un œuf dur complète les photos décoratives et une tapisserie ancienne et vient perturber le cadre historique.
La chapelle accueille une composition de trois bouteilles donnant le change au petit vitrail. Sur l’autel, une image d’une publicité ancienne joue avec le Christ qui la surplombe.
Dans le chai, des bouteilles d’armagnac supplémentaires complètent la collection : Nicolas a disposé neuf basquaises contenant chacune une sculpture en chêne inspirée de Carl André, disposées de façon croissante en fonction de la complexité de la forme qu’elles contiennent.