Delphine Renault à Larroque-sur-l'Osse

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L'église Saint-Martin d'Heux

 
L’église Saint-Martin d’Heux située sur un tertre, autrefois occupé par un cimetière, domine avec son clocher-mur la vallée de l’Osse et un paysage de vignobles.

à l’origine, en 1285, il s’agit d’une maison forte typiquement gersoise avec sa tour de défense et de guet à laquelle vient s’adosser l’église. Auger d’Andiran, évêque de Condom, décide son érection.
En 1286, les grands travaux de fortification prévus sont abandonnés et l’église se contente d’une simple charpente couverte de tuiles. Elle est intégrée aux différents bâtiments édifiés successivement, le tout en grandes pierres de taille. L’ensemble est très harmonieux.
L’emban (sorte de préau, appelé aussi « caquetoire »), du XIXe siècle, s’appuie au sud sur des poteaux de bois assis sur un muret interrompu par la porte d’entrée du XIVe siècle. Le sol, en contrebas de l’extérieur, est revêtu de grosses dalles.
Le flanc nord de l’église est épaulé de trois contreforts. Le clocher-mur occupe toute la largeur de la nef. Il est percé de deux baies qui sont protégées de chaque côté par un abat-son au toit de tuiles plates. On pénètre dans une nef unique de trois travées au chœur surélevé d’une marche et agrandie par une petite chapelle dédiée à la Vierge. En 1977, l’église est inscrite à l’inventaire des monuments historiques. En 2006, la création de l’association Les Amis d’Heux, très active, permet de lancer plusieurs campagnes de restauration.
L’église maintenant restaurée et ses abords aménagés attirent les visiteurs qui ne peuvent manquer de s’arrêter pour jouir du paysage exceptionnel avec les Pyrénées en fond de toile.

Delphine Renault

Née en 1984 à Paris, Delphine Renault vit et travaille à Genève. Diplômée des Beaux-arts de Lyon et de Rennes, elle s’installe à Genève en 2009 pour suivre le post-diplôme sur l’art dans l’espace public à la Haute École d’art et de design de Genève. Lauréate en 2014 des Bourses de la ville de Genève avec son installation in situ « Off-road » au Centre d’art contemporain de Genève, elle expose régulièrement en Suisse (Genève, Lausanne,…) et en France (Paris, Grenoble, Marseille). Ses dernières expositions personnelles, « Le coucou et l’épouvantail » au Palais de l’Athénée à Genève et « Mirapolis » à la galerie Marine Veilleux à Paris ont eu lieu en 2015.

Delphine Renault réalise des installations in situ, en lien étroit avec l’architecture et la perception de l’espace. Reposant sur une réflexion autour du point de vue et de la ligne d’horizon, ses installations-paysages s’offrent comme autant de vedute abstraites en instance d’activation. Elle convoque des références à l’art minimal et à l’abstraction, mises au service d’une combinaison paysagère constituée de jeux d’échelles, de perspectives et de formes.

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« Mirapolis : icône » à la galerie Marine Veilleux, Paris, peinture dorée sur vitre, 2015 ©Dorian Teti / « Off road » vidéo 27 min., peinture murale pochoir «Tyvek», sérigraphies «Balise J14b», 100 x 70 cm, Centre d’art contemporain de Genève, 2014 ©Raphaëlle Mueller  / « Renault_Veilleux 2 : palissade » à la galerie Marine Veilleux, Paris, peinture murale in situ, dimensions variables, 2013 ©Dorian Teti / « Le coucou et l’épouvantail », installation in situ en bois et métal, palais de l’Athénée, Genève, 2015 ©Raphaëlle Mueller.

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Repère paysager

La silhouette particulière de l’église Saint-Martin d’Heux, érigée sur le promontoire circulaire, est reconnaissable de loin par son clocher-mur. En tournant autour, on a du mal à déterminer son échelle, parfois grande, parfois petite, elle se découvre comme une sculpture. Ses contreforts semblent disproportionnés par rapport à sa hauteur, la porte d’entrée paraît toute petite. Mon projet est de fabriquer un élément sculptural qui propose un nouveau rapport d’échelle à la lecture de l’église, visible de loin, comme un nouveau repère dans le paysage gersois.