Julien Dubuc à Condom

Diapositive précédente
Diapositive suivante

Le Moulin Barlet à Condom

En quittant Condom pour Nérac, alors que l’on traverse la Baïse sur le pont des Carmes, notre regard est attiré par une haute bâtisse sur la rive droite de la rivière. Cet édifice percé d’ouvertures, à l’arrière-plan du pont Barlet, témoigne de l’activité minotière de la ville.
L’installation des moulins sur la chaussée de Barlet, un enrochement naturel formant le gué de Barlet et permettant de traverser la rivière Baïse, remonte au XIe siècle.
Entre 1020 et 1068, un moulin à eau est implanté sur la rive gauche de la Baïse dans le quartier Barlet. A la fin du siècle suivant, un barrage est élevé sur le gué et le pont Barlet est construit pour relier le quartier de la Bouquerie à la cité. Trois moulins sont implantés sur ce barrage dans la configuration actuelle, un moulin à foulon sur la rive gauche qui a conservé son aspect primitif et deux moulins à moudre sur la rive droite, le petit et le grand moulin de Barlet.
Avec la Révolution, les moulins tombent sous le strict contrôle de l’Etat, ils ne deviendront biens particuliers qu’au XIXe siècle.
On accède aux « Grands Moulins de Barlet » en longeant le quai Laboupillère, sur la rive droite de la Baïse. Passé le pont Barlet, on traverse le canal de navigation qui permet aux plaisanciers d’accéder à l’écluse aval de Condom. Et on descend à gauche sur une esplanade au milieu des flots au pied de l’imposant bâtiment.
A sa fondation en 1908, la Coopérative de meunerie agricole de Condom transforme le grand moulin et y installe une turbine de production hydroélectrique. En 1973, un incendie détruit le petit moulin. Les moulins sont reconstruits en 1977 mais, en 1995, toute activité industrielle au grand moulin de Barlet est arrêtée.
Aujourd’hui, le nouveau propriétaire a souhaité redonner vie au grand moulin en réhabilitant la centrale. Ainsi, grâce aux nouvelles technologies, le moulin de Barlet renoue avec son passé.

Julien Dubuc

Né en 1987, vit et travaille à Paris et Lyon.
Après deux années au Grim Edif où il obtient un diplôme de régisseur lumière, Julien Dubuc intègre le département Réalisation lumière de l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre dont il sort diplômé́ en 2011. Il débute son travail de créateur lumière à Lyon avec Catherine Hargreaves, Julie Tarnat, Charly Marty, Antonella Amirante, Matthias Langhoff (dans le cadre de fin de cursus de l’ENSATT) mais aussi à Agen avec le Théâtre du Jour et la compagnie Pierre Debauche (Alan Boone / Vincent Poirier). Plus récemment, il collabore avec Vincent Delerm, Jean-Pierre Baro, Jean-Claude Cotillard, Carole Thibaut, Bertrand Bossard, Clémence Labatut et Yannik Landrein. Il conçoit aussi la lumière et la vidéo des spectacles d’Aurélie Van Den Daele et du Deug Doen Group. Il s’investit régulièrement en tant que vidéaste et scénographe sur ces projets.
Il développe en parallèle des objets vidéos dont le projet évolutif (ailleurs) 00 et réalise MAD, vidéo de 7 minutes présentée en 2015 aux Anciennes Cuisines (Ville-Evrard).
En 2011, il cofonde le collectif INVIVO dont il est artiste membre. Ce collectif lui permet d’expérimenter et de réaliser des formes hybrides, entre théâtre, art immersif et technologie. C’est aujourd’hui aux croisements de la vidéo, de la lumière, de la scénographie et des arts numériques qu’il entrevoit sa pratique d’artiste.
www.juliendubuc.net

Diapositive précédente
Diapositive suivante
Diapositive précédente
Diapositive suivante

Hado

« … Lorsque Chemins d’Art en Armagnac m’a convié, il m’est apparu deux pistes à exploiter : l’eau à l’image de la Baïse et le blé à l’image des moulins. Mes outils d’expression sont la vidéo, la lumière et la manière dont les sensations des spectateurs font partie intégrante de l’œuvre artistique. Comment faire une œuvre avec ces outils en extérieur, visible de jour ? J’ai alors imaginé un projet à deux facettes complémentaires détournant mes outils, s’appropriant l’histoire du lieu.
Sur la façade du bâtiment est tracée une partie d’un épi de blé à l’aide de ruban jaune fluo, visible de loin et presque lumineuse. Elle bougera au gré du vent et servira de base de tracé pour la vidéo. Sur le quai est déposée une boîte jaune fluo où est installé un dispositif vidéo. Il permet de voir la façade du bâtiment à laquelle s’ajoute de la vidéo en hologramme, un cycle parlant à la fois du mouvement de l’eau et de sa potentielle mémoire (d’après les recherches du Japonais Masaru Emoto). Elle se base également sur des sensations et sera accompagnée d’une création sonore …
Le jaune fluo, lien entre les deux facettes de l’œuvre, rappelle le côté festif des moissons et invitera, de loin, les spectateurs à rentrer dans le dispositif vidéo. »