Concert d'Acousmonium dans le cloître de Condom

Samedi 6 juillet 2024, à partir de 16h et jusqu’à 21h, les visiteurs ont bénéficié d’un spectacle visuel et sonore unique .

Le collectif La Peyrigne a , en effet, inscrit dans sa programmation un partenariat entre des étudiants de l’Ecole Nationale  Supérieure d’Arts de Cergy-Pontoise et des élèves du Conservatoire de Boulogne-Billancourt.

« A l’automne 2023, six étudiant.e.sartistes sont accueilli.e.s à La Peyrigne pour prendre contact avec le lieu et collecter des images et sons soigneusement enregistrés. Des sons glanés à La Peyrigne, on retrouve le chant d’un ruisseau, les ondes électromagnétiques de différents outils électriques, les vibrations de la structure métallique d’un hangar, la plainte de long tubes métalliques laissés au gré du vent.

Revenu.e.s à Cergy, et associé.e.s en duo avec six étudiant.e.s en musique électroacoustique du Pôle Supérieur de Paris-Boulogne, s’amorce alors un travail de composition à partir de ces sons. Les images glanées, qu’elles soient mentales ou photographiques, serviront quant à elles à créer une partition graphique accompagnant les pièces sonores.

Sur le chemin de la composition, de petites études réunies sous forme de catalogues sont créées, regroupant des extraits de ces sons et de ces objets graphiques glanés à la Peyrigne. Ce sont ces catalogues à la fois visuels et sonores qui sont ici présentés. Ainsi ces catalogues de recherche témoignent de la pensée créatrice au travail, en mouvement. L’oeuvre n’est pas encore figée, tout est possible. Il y a une recherche de vocabulaire, d’un langage propre et poétique, qui ouvre des potentialités.

La scénographie pensée par La Peyrigne pour accompagner cette démarche fait la part belle au dialogue entre ces catalogues et des éléments directement issus du travail agricole: une ancienne cuve de séchage rouillée par les hivers pluvieux, une porte en bois ayant vu plusieurs générations grandir, etc. Nous retrouvons alors des éléments ayant pu inspirer les artistes lors de leur visite et leurs motifs boisés ou métalliques font contrepoint aux travaux graphiques et sonores présentés. »

Extraits du livret réalisé par Matéo Guilbault pour l’installation au cloître de Condom.

Ces oeuvres sonores ont été interprétées sur un acousmonium , orchestre de haut-parleurs destiné à l’interprétation en concert des musiques composées dans un studio électro-acoustique .

Le concert a débuté par l’interprétation d’oeuvres du répertoire, suivie par un hommage à la compositrice Michèle Bokanowski.

A 20h, nous avons pu découvrir les tableaux sonores composés par les duo d’artistes invités par le collectif La Peyrigne:

Antoine Alcaraz-Kenza- Belguiti-Alaoui « When machines shut down »

Yun Ju Ma-Quiang Liu « Nocturne de fleur »

Eloi Pétillon-Emma Fleury Cancouet « Il me semble que l’on vient de commencer l’année »

Yiqlao Shu-Juliette Breteau « Et après, la forêt »

Théo Fernandez-Elise Le Floch « Burn the water »

Victor Wetzel-Léna Lzinguez « Sous les silos » 

Extrait de l’interprétation de « When machines shut down » par Antoine Alcaraz-Kenza

La presse en parle :

La Dépêche du 12 juillet :

« C’est par un insolite événement sous le cloître que les Chemins d’art en Armagnac et la « Soupe de cailloux » du collectif la Peyrigne ont tiré le rideau après quatre semaines d’exposition. Depuis octobre 2023, douze étudiants ont travaillé sur un catalogue sonore et visuel inspiré d’une collecte autour de la Peyrigne. Des sons en rapport avec l’agriculture et la ruralité y ont été glanés pour aboutir à une écriture musicale accompagnée de musique contemporaine. Ces pièces électroacoustiques ont été jouées sous le cloître avec un acousmonium et diffusées avec une quarantaine de haut-parleurs pour des auditeurs installés au centre de l’installation. Un travail visuel de participation graphique avec des symboles dessinés, des objets en diagramme rassemblaient le son et le visuel. Le concert a débuté par des pièces de répertoire et s’est terminé par des créations croisées des étudiants. Durant les pièces, les participants étaient allongés ou assis confortablement afin de s’imprégner au maximum de cette musique enveloppante avec sa quarantaine de haut-parleurs. Un récital original avec la musique pour outil de méditation. Les étudiants qui se sont bien approprié la Peyrigne souhaitent continuer de faire vivre le lieu pour des sessions de recherche artistique. La bénévole Jo Larrieu, évoque sa satisfaction pour le travail de ces jeunes artistes effectué tout en cohérence avec beaucoup de ressenti. « Nous avions fait un pari audacieux pour cette édition, mais avec l’art contemporain, chacun a son opinion ». Les Chemins d’art reprendront le cycle mensuel de conférence et art café à la médiathèque le 21 septembre. »