Liu Jia à l’abbaye de Flaran
L’abbaye de Flaran
L’abbaye cistercienne de Flaran date de 1152 et est remaniée jusqu’au XVIIIe siècle.
Dans un cadre exceptionnel, cet ensemble architectural comprend l’église romane, le cloître, la salle capitulaire, le dortoir cellulaire des moines et le logis abbatial du XVIIIe à l’étage, les dépendances et le jardin des plantes aromatiques et médicinales.
Le monastère connaît une prospérité rapide. Mais il souffre des vicissitudes de l’Histoire et, en danger d’être démantelé en 1913, est inscrit au titre des Monuments historiques en 1914. Il est racheté par le Département en 1972.
Depuis 2000, l’Abbaye de Flaran abrite la Conservation départementale du patrimoine et des musées, qui propose toute l’année des activités culturelles et présente régulièrement des artistes contemporains dans le cadre d’un prêt d’œuvre des Abattoirs – Frac.
Outre deux expositions permanentes, sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et sur sa propre histoire, elle présente la collection Simonow, chefs-d’œuvre du XVIe au XXe siècle.
Depuis 2011, l’entité Flaran, Baïse, Armagnac bénéficie du label Grand Site de la Région Midi-Pyrénées.
Liu Jia
Liu Jia est né en 1982 à Chongqing en Chine où il réside toujours. Il a été étudiant en 2007 au département Sculpture de l’Institut des beaux-arts du Sichuan (Chine). Depuis 2003, il a participé à plusieurs expositions en Chine, en Corée du Sud, à Taïwan et à Hong Kong. En 2006, il participe à l’exposition collective « Retours de Chine » des jeunes artistes chinois aux Abattoirs à Toulouse.
L’artiste fait don de l’œuvre Le troisième œil aux Abattoirs en 2009. « Tous les hommes sont acteurs » dit-il. D’après lui, la vie est remplie de dilemmes et le rôle de l’homme est toujours dramatique et contradictoire. Il utilise les figures animales et humanoïdes pour exprimer ses idées : ses sculptures sont ironiques en surface mais contiennent un sens plus profond. Son but est de créer un impact sensationnel dans le cœur et dans l’âme. Liu Jia est attentif à chacun des détails de ses sculptures, des matériaux aux couleurs en passant par la technique de polissage
Le troisième œil
«Pour cette installation, mon idée a été de séparer l’animalité de la sociabilité de l’homme en supprimant tout ce qui le relie à la société et en transformant l’image de cet être complexe, impétueux et toujours changeant en une image d’animal pur et limpide.
Les échelles sur lesquelles les animaux traversent les salles partent dans toutes les directions et sont comme des milliers de filets relationnels connectant ces animaux les uns aux autres. Ils forment un large groupe qui avance sans but, mécaniquement, en se tournant le dos, et n’ayant apparemment aucune chance de communiquer ensemble : une caractéristique contradictoire des êtres en groupe.» Liu Jia