Maeva Rosset à l'église de Routgès à Montréal-du-gers

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L’église de Routgès

L’église Sainte Madeleine de Routgès, située à l’est de la commune de Montréal du Gers, tout près du village de Lauraët sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, existait déjà au XIIIe siècle sous la forme d’une chapelle rurale d’époque romane remaniée à la fin du Moyen Age.
Située sur un mamelon assez élevé, entourée de très beaux chênes, elle accueille le visiteur au milieu des vignes et offre une vue dégagée à 360° sur la campagne. Le cimetière qui entoure l’église est clôturé par un beau mur de pierres rousses.
Le monument touche par sa simplicité, un simple rectangle, un chevet plat, un clocher mur avec une seule cloche de bronze. Au Sud, une petite porte étroite et basse a dû certainement être réservée à l’entrée des cagots.
On pénètre dans l’église par un porche, au-dessus de la porte d’entrée cintrée une croix porte la date 1821, date probable de restauration. On descend dans l’édifice par de belles marches de pierre usées par le temps, à l’intérieur, une seule nef éclairée au sud par une fenêtre cintrée et à l’est par deux petites fenêtres. On peut remarquer le mobilier habituel des lieux saints : un baptistère, un jubé de bois, une chaire, des statues, des tableaux évoquant la vie des saints… L’église conserve un très bel autel et un tabernacle en forme d’urne en bois sculpté peint et doré de la fin du XVIIIe siècle, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1976.
Cette charmante petite église délabrée, quasiment oubliée, pillée, menaçait de tomber en ruine. Grâce à un bienfaiteur resté anonyme, au savoir-faire et à la générosité des artisans des villages les plus proches, elle a été sauvée. C’est aujourd’hui un havre de paix, qui inspire les visiteurs et les pèlerins comme en témoignent les récits sur le livre d’or.
L’église de Routgès, gardienne accueillante et sereine du vallon s’ouvrant sur la vallée de l’Osse, semble nous inviter à élargir nos horizons avec sa vue sans limite sur la belle campagne gersoise environnante.

Maeva Rosset

http://www.maevarosset.com

«Le sens de l’odorat, occupe une place essentielle dans mon travail. Il est utilisé comme un outil de transmission, de captation et de manipulation. Sommes-nous capable de sentir et de voir en même temps? Ou je vois et puis je sens?
Nous attendons des odeurs qu’elles révèlent la présence des objets qui les émettent, je souhaite au contraire tromper cette vision basique de perception des odeurs pour en donner une réflexion plus complexe. Et puisque l’olfaction accède à la substance matérielle des êtres et des choses, non à leur reflet, elle met donc en lumière l’essence même de cette réalité. Elle établit une relation entre le monde et nous
Je suis alors intéressée à produire un espace où le spectateur découvre une relation complexe entre lui et sa connaissance de l’art. Une expérience transformative qui élargit les notions d’ «expérience», d’« espace » et d’« interaction».»
Maeva Rosset est née en 1989 à Lausanne. Entre 2009 et 2012, elle a étudié à l’Ecole Cantonale des Arts de Lausanne. Puis de 2014 à 2016, elle a été diplômée d’un Master à l’Université d’Art et de Design de Bâle (HGK). Depuis 2017, elle est curator de Space Out à Payerne (CH), une vitrine pour l’art.
Elle a participé à des expositions collectives notamment « Regionale » en 2018 et à la Cantonnale de Bern en 2016 et 2017 ainsi que deux expositions personnelles à Payerne (2014) et à Bern (2018). En 2009 et 2012, Maeva Rosset a suivi plusieurs workshops (Fabrice Gygi, Thomas Hirschhorn, Francis Baudevin, Michel Bonvin, Jacques Bonnard…)

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1: Hi-it-s-me Bern 2018
2: Maison des addictions Kunstlerhaus Solothurn 2017
3: Parfum en commun Bern performance 2018
4: Sacrilage version 4 La chaufferie Strasbourg 2018

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Ouais ouais ouais, non non non

D’abord, il y a cette petite chapelle décrite avec beaucoup d’émotion par les habitants des alentours. Puis, cette fontaine rudimentaire qui attire les pèlerins à se ressourcer. Beaucoup d’histoires, un mélange d’énergies, un flux s’en dégage. Alors, c’est penché sur les livres d’or que commence la conception de cette œuvre.

Mêler mon expérience avec les histoires de cette chapelle. Respecter les lieux et les résidents. Je m’investis d’une mission, celle de donner vie à ce lieu, de proposer une narration ouverte grâce aux éléments qui se trouvent sur place. Un agencement, une construction permettant une simple contemplation. La matière dans son plus simple appareil se développera et évoluera au grès du temps d’exposition. La corde comme moyen de mesure et outil de narration permet une intervention douce dans l’espace. Le baume aux huiles essentielles de la région propage l’expérience au-delà de la matière. Une extension de la sculpture à l’espace délimité de la chapelle.

« Ouais ouais ouais non non non » est le titre de cette intervention, en référence à Joseph Beuys et sa performance Fluxus. Pour son approche spirituelle de la matière et sa touche d’ironie.