Maarten Stuer à Gondrin
Gondrin
Situé sur la route de Condom à Eauze, Gondrin est un bourg très ancien. Il devrait son nom à la présence d’un chef wisigoth, Gundring, lors des invasions qui déferlèrent sur la Gascogne au Ve siècle. Sa transformation en bastide, au tout début du XIVe siècle, lui donne sa physionomie actuelle : halle ancienne, porte voûtée et un bel ensemble d’arcades en pierre et maisons à colombages, autour de la rue des Cornières qui en traverse le centre de part en part.
Une autre étape importante à l’orée du XVIIe siècle a été le remarquable travail de reconstruction et d’embellissement initié par Paule de Saint-Lary de Bellegarde, seconde épouse d’Antoine-Arnaud de Pardaillan-Gondrin, marquis de Montespan. Le château est restauré, le parc agrandi et aménagé dans le style à la mode : allées, bosquets et bassin d’agrément devenu de nos jours un lieu de baignade fort prisé.
Maarten Stuer
Né en 1965 à Yokohama, vit et travaille dans le Gers.
D’origine flamande, il passe au Japon les sept premières années de sa vie.
Dans les années 1980, il étudie les arts graphiques à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, puis poursuit sa formation à Barcelone. Il y travaille la pierre, le bois, l’argile. C’est vers cette dernière matière qu’il s’oriente.
En 1992, il expose en Belgique. En 1995, il s’établit en Gascogne. En 2001, il expose en France et à partir de 2004 en Corée, en Allemagne puis en Angleterre. Il expose aussi bien dans des galeries que dans des espaces publics ou des sites historiques.
Au lavoir de Lasdoutz
Ladotz en occitan signifie « la source » : celle-là même qui alimente le lavoir, un des plus pittoresques du département, que l’on peut admirer en contrebas du village.
Le bâtiment principal, construit en 1862, est flanqué d’un autre plus petit abritant le dispositif de captage. Sa toiture en tuiles est ouverte en carré, semblable à une maison romaine dotée d’un impluvium. A l’intérieur on découvre un bassin circulaire, une belle charpente en bois, une cheminée sur une des faces et des estrades triangulaires sur trois angles.
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« Bienvenue dans le monde d’un créateur qui jongle rêveusement avec les éléments : la terre bien sûr, mais aussi l’air qui la traverse et le feu qui la tient debout. Dans ce lieu hors du temps, Maarten Stuer réveille délicatement le souvenir du travail humain, le geste immémorial et purificateur du lavage. Une fois encore l’argile se fait légère et frémissante, comme l’étoffe touchant l’eau ou effleurée par le vent. Démultipliée en plusieurs éléments elle est prête à recevoir, comme l’eau du bassin circulaire, la lumière que l’ouverture du toit laisse entrer à flots sans chasser complètement l’ombre des recoins.
La nymphe des sources vous y attend peut-être. »
M. Serpinsky