Tony Di Napoli au château de Madirac
Château de Madirac
Cette propriété privée, située à La Romieu, est une gentilhommière dans le style Renaissance gasconne construite en 1582. Elle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1964.
Le château se compose de deux corps juxtaposés à angle droit. Aux deux angles du premier corps se trouvent deux tourelles cylindriques à encorbellement dont le couronnement, certainement un toit en poivrière, a disparu. Une inscription en latin sur l’accoudoir de la fenêtre « Bertrand du Bousquet, Président au Présidial de Gascogne a fait élever cet édifice par François Georget, sculpteur de pierre et géomètre, son excellent ami » nous donne les noms du propriétaire et de l’architecte. Des fenêtres à meneaux paraissent à l’étage, tandis que des ouvertures simples se détachent au rez-de-chaussée.
L’angle des deux bâtiments constituait l’entrée, avec une porte d’entrée remarquable par sa décoration sculptée, flanquée d’un oculus ovale de chaque côté. Après un perron surélevé, deux colonnes torses se terminant en personnages féminin et masculin encadrent la porte en plein cintre, sous un entablement et un fronton triangulaire orné d’une coquille sculptée. A gauche se trouve une grande porte cochère en arc surbaissé doté d’une clé saillante ornée d’une sculpture. A l’étage unique apparaissent deux fenêtres à meneaux. Le mur du second corps s’ouvre sur une porte à arc en plein cintre surmontée de fenêtres à meneaux sur deux étages.
Le long de la propriété, une bâtisse en pierre, faisant office de chai, longe le chemin creux qui mène le pèlerin à la cité épiscopale de Condom.
Tony Di Napoli
Plasticien de formation, Tony Di Napoli s’intéresse aux sons comme une matière à sculpter. Il développe depuis 1994 un travail de recherche autour d’instruments de musique qu’il réalise à partir de pierres calcaires.
Grâce à une bourse de la fondation Spes, ses recherches l’ont conduit en 2002 durant au Vietnam.
Il s’intéresse aux interférences, frottements, battements, aux relations des sons avec le lieu qui les reçoit. Les sonorités des pierres créent des nouveaux espaces, densifient un vide que le corps perçoit, l’air devient matière.
Tony Di Napoli fait partie du Collectif Ishtar depuis 2013 et travaille régulièrement avec l’association Résonance Contemporaine. Il développe depuis quelques années avec le Centre Henri Pousseur à Liège un travail visuel et sonore créant des liens entre les pierres sonores et l’électronique.
Il partage ses travaux lors de performances et installations dans divers lieux en Europe, seul ou en collaboration avec d’autres artistes, musiciens, plasticiens, danseurs, comme Paul Demeyer, Emmanuel Holtembach, Lê Quan Ninh, Dominicka Eickmans, Benoit Cancoin, Toma Gouband, Alexandra Rambola, Véronique Albert, Ephia Gburek, Sozana Marcelino.
1: Détail U passagiu installation visuelle et sonore Duerchzuch um Giele Botter 2007 (Lux) © Tony Di Napoli
2: Performance sonore, église Saint-Merry à Paris. Festival Crak , septembre 2015 .
© Paula Velez
3: Détail : Circonvolution installation visuelle et sonore. Festival Le Bruit de la musique, 2013 © Tony Di Napoli
Installation visuelle et sonore
« Au château de Madirac, on entre dans un espace privé, les propriétaires du lieu ont la gentillesse de nous accueillir, d’ouvrir une dépendance, une grange longeant le chemin de Saint-Jacques. Si les pierres qui constituent cette grange avaient des yeux, elle garderait en mémoire les passants qui l’ont longée durant des années et des années en rêvant peut-être elle aussi de faire ce voyage. Une longueur d’onde est déterminée pour chacune des fréquences, elle donne le rayon pour tracer deux cercles. Ces deux cercles sont réunis pour former un huit, traçant un chemin infini en lien avec le chemin de Saint-Jacques longeant la grange à l’extérieur.
Dans cette installation seront également placées des sandales en pierre qui serviront d’élément scénique pour la danseuse Véronique Albert lors de la performance le dimanche 24 juin. »
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